1. |
Le Maître et Marguerite
02:58
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Il prend son chapeau
repose son chapeau,
reprend son chapeau de vacances
Y’a des ronds dans l’eau
Dix-huit ronds dans l’eau
Des ronds de chapeau de vacances
Il sait que là-bas y’a des frites
De la rumba de l’aquavit
Et s’il s’y rend doucement
Le jour de ses seize ans
Il y verra bien Marguerite
Elle a pas des joues c’est des coeurs
Qu’elle met pour le maître nageur
Et la crème au soleil
Il l’achètera la veille
Auprès des pédalos-dealers
Il prend son chapeau,
repose son chapeau,
reprend son chapeau de vacances
Y’a des ronds dans l’eau
Dix-huit ronds dans l’eau
Des ronds de chapeau de vacances
Il a roulé dessus la route
Il a laissé derrière les gouttes
Il retrouve à l’hôtel
Son seau, l’été, sa pelle
Et Margot mangeant ses dentelles
C’est qu’il lui a dit
„You guess my name“
Mais elle est sourde la pauvre âme
Et le maître en lustrant
Le verre de ses Ray-ban
Lui tourna les talons
Talam
Il prend son chapeau,
repose son chapeau,
reprend son chapeau de vacances
Y’a des ronds dans l’eau
Dix-huit ronds dans l’eau
Des ronds de chapeau de vacances
Lui la rejoint au trampoline
Lui chante la météo marine
Il lui fait trois saltos
Matte un peu ça Margot
Margot sans ouie mais taille fine
Dans le lit lila il la console
Dehors les bigornots rissolent
Il lui lira demain
Les lignes de la main
Où il est dit qu’elle en rigole
Il prend son chapeau,
repose son chapeau,
reprend son chapeau de vacances
Y’a des ronds dans l’eau
Dix-huit ronds dans l’eau
Des ronds de chapeau de vacances
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2. |
Les Rateaux
04:40
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Le nouveau caché derrière ses thuyas
Rotofilait jusqu’au dernier émoi
Toute herbe folle encline aux cabrioles
Le nez collé sur ses racines carrées
Il n’aimait rien moins que mes ipomées
Qui sur sa haie dépliaient leurs corolles
Mais il faudra bien qu’un jour il me voie
En bikini dedans mes hortensias
À le regarder biner et bêcher
Et je t’offrirai mon prince charmant
Un vin épicé par les piments
Que j’aurai repiqués pour t’enflammer
Quand les râteaux s’en iront
Quand les lilas couvriront nos pas
Tu verras mon potiron
Garé devant les araucarias
De Java
Quand tomberont les cirés
Quand la gadoue sur nous séchera
La bal pourra commencer
Et jamais minuit ne sonnera
La bêcheuse a cru bon d’aménager
La cabane de la parcelle d’à côté
Sans un outil pour y clouer son nid
Elle passe ses jours et ses nuits à vernir
Des ongles rongés par les souvenirs
Sans même voir que c’est moi qui l’épie
Mais il faudra pourtant qu’un jour elle vienne
Me quémander la clé d’or de Cayenne
Pour s’évader de son jardin chinois
Il est bien des princes qui vainquirent les ronces
Pour prendre les belles sans avoir une once
D’espoir de les retrouver ici bas
Quand les râteaux s’en iront
Quand les lilas couvriront nos pas
Tu verras mon potiron
Garé devant les araucarias
De Java
Quand tomberont les cirés
Quand la gadoue sur nous séchera
La bal pourra commencer
Et jamais minuit ne sonnera
Si l’on sortait de l’orée de nos bois
Si l’on croyait pour une heure que les rois
Jardinent eux-même en chaussant des sabots
Allons bon abaissons nos palissades
Laissons courir des allées de calades
Que dans nos enclos coulent les mêmes eaux
Puisque l’on sait comment l’amour se sème
Allons-y à tout vents à pleine bennes
Gorgeons nous des fruits de tous ses étés
Et si les années viennent à passer
En attendant la faux du cantonnier
Nous pass’rons l’hiver à faire des gelées
Quand les râteaux s’en iront
Quand les lilas couvriront nos pas
Tu verras mon potiron
Garé devant les araucarias
De Java
Quand tomberont les cirés
Quand la gadoue sur nous séchera
La bal pourra commencer
Et jamais minuit ne sonnera
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3. |
La Chèvre
04:11
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Elle est si jeune et blanche
Attachée à son pieu
Elle y file des nuits blanches
Rêvant aux demis-dieux
Qui peuplent les sommets de la terre
Ici l’herbe est si grasse
Et si verte, même bleue
J’en faucherai des brassées
Autant qu’elle le veut
Pour qu’elle suive ici-bas mes lumières
Tes cordes de soie
Sont du crin pour mon cœur
Je pense à part moi
Mais que vaudraient les fleurs
Qu’on cueillerait sans même y risquer sa vie
Mes cornes sont là
Pour conjurer la peur
Laisse-moi sans toi
Tricoter mes erreurs
Et je t’écrirai des Aravis
Mais leurs crocs sont si longs
Quand mes blés sont si blonds
Tu ne fais pas le poids
S’ils te trouvent ils te broient
Pourquoi t’embarquer sur les galères
Tu ne sais pas même où
Commencent le nord et l’est
Là-bas voguent les fous
Naufragés de la nef
J’ai le vertige de te voir en l’air
J’ai les poches pleines
D’une monnaie immortelle
J’ai des visas pour remonter des marelles
De ciel en ciel sans plus repasser ici
Mes cornes sont là
Pour conjurer la peur
Laisse-moi sans toi
Tricoter mes erreurs
Quand tes cheveux virent
Au vert-de-gris
Ne te pique pas aux
Buissons qui font frémir
Passe voir les oiseaux
Qui sauront bien me dire
Si tu auras su trouver tes frères
Cherche l’edelweiss et
Peints la moi s’il-te-plaît
Couvre au moins ta gorge et
Finis ce verre de lait
Ms adieux ne sauraient être amers
De pics en roches
Je franchirai les barrages
Leur raison n’aura
Pas raison de mon âge
Loin des cours carrées, des enclos je m’enfuis
Mes cornes sont là
Pour conjurer la peur
Et je pars sans toi
Tricoter mes erreurs
Je t’appellerai
Quand vient la nuit
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4. |
Au pas !
03:46
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Au pas tu dois
marcher sans te retourner
mais toi tu vois
les romanos danser
et sur les toits
les chats qui
sont les plus gais
sont ceux qui ne se laissent pas dresser
Des jours entiers à traîner
à la baraque à frites
mais tu crois quoi toi la vie ça se mérite
toi tu comptes en tagadas, en billes, en chocapics
quand la seule unité qui vaille c’est le fric
Il faut rester cul vissé sur les bancs de la république
le premier qui bouge sera fiché dyslexique
les supermans, les edisons et autres zidanes rétifs
glisseront au tiroir des hyperactifs
As-tu déjà passé l’examen des deux mashmellows
Dieu sait s’il en dit long sur ta personne
Si tu attends sans siller les ordres de là-haut
tu sauras cultiver tes stock-opchionnes
Pour ça au pas tu dois…
Reviens là pour faire la preuve
de ta maturité
vomis-nous la table de sept sans respirer
change-nous ces dents de lait
pour des dents de loup acérées
tu pourras rayer bouffer le monde entier
S’il le faut, c’est pour ton bien,
tu redoudoudoubleras
tu deviendras bègue tel Saint-Pierre qui par trois fois
a fait répéter son boss incrédule et scélérat
comme lui simple portier tu finiras
Sais-tu au moins ce qu’est la compétitivité
c’est une vertu toute génétique
et pour sauver les âmes des éléments tarés
on brule un cierge aux déesses pharmaceutiques
Oui car au pas tu dois…
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5. |
Les Mots d'Or
02:58
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Allez debout, lève-toi c'est l'heure
ça fait des lustres que Mélodie t'attend
Entre nous ne fais pas l'erreur
D'errer trop longtemps dans mes atermoiements
Allons, c'est pas la mer à boire
Aligne-lui sujet verbe et complément
Ah n'en fais pas toute une histoire
C'est plus l'moment, Mélodie nous attend
Elle fait les 100 pas
Sur mes nerfs à froid
Enorgueillie de sa grace et son élan
Ses notes en l'état
Mélodie ma foi
Les tambourine à la porte des tympans
Tricottez-moi des mots d'or
Enveloutez-moi de voyelles
Consonnées en décibelles
Donnez de l'âme à mon corps
Bon dieu mais pour l'amour du ciel
Faites que l'on m'entonne dans tous les ports
L'entends-tu bien cette marseillaise ?
Ses sautes d'humeur c'est qu'elle a son égo.
Et garde-toi d'y mettre un dièse —
Elle sait c'qu'elle veut pour ça c'est un client réglo.
Ficèle une chaîne de caractères —
Registre clair, le ton sur un créneau,
Et fais-nous du rimbaudelaire
Sur cet air de fanfoire à bestiaux.
Qui fait les 100 pas
Sur vos nerfs à froid
Fort convaincue de sa place au soleil
Ses notes en l'état
Mélodie ma foi
' En fait un sacré ver d'oreille
Tricottez-moi des mots d'or
Enveloutez-moi de voyelles
Consonnez en décibelles
Donnez de l'âme à mon corps
Bon dieu mais pour l'amour du ciel
Faites que l'on m'entonne dans tous les ports
Et dans cette affreuse entourloupe,
Entre mes divas, mes muses ennemies,
De cette ritournelle je soupe
Et toi tu t'es rendormi
L'autre tourne en rond
Me trotte sur les gons
Se voit déjà chef d'œuvre universel
Ses notes en l'état
Mélodie les a
Gravées dans ma cervelle
Tricottez-moi des mots d'or
Enveloutez-moi de voyelles
Consonnez en décibelles
Donnez de l'âme à mon corps
Bon dieu mais pour l'amour du ciel
Faites que l'on m'entonne dans tous les ports
Tricottez-moi des mots d'or
Enveloutez-moi de voyelles
Consonnez en décibelles
Donnez de l'âme à mon corps
Bon dieu mais pour l'amour du ciel
Faites que l'on m'entonne encore
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6. |
Le Samba de l'œil
03:04
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J’vais casser tous tes verrous
Et je vais pendre à ton cou
Ma paresse et mes cou-
Leurs à l’eau pastel des verts,
Des pas mûres comme les fougères
Que je noie sur ton balcon en plein hiver
Pour faire la mouche aux mégères.
J’vais fumer toutes tes Camel,
Au volant de ta 4L
J’effacerai les donzelles
Qui sont là tous les matins,
À attendre un beau voisin
Qui descend toujours son chien
Malbrouk et ses poubelles
Recherche colocataire
Pour partager beau donjon
Paginer des chansons
À l’eau de rose et mes vers
Qui riment en six pieds sous terre,
mais font des ballades à la violão légères
et font chouiner les mégères
Si tu voulais demoiselle
Au volant de ma 4L
Nous filerions vers l’El
Dorado ou vers Mougins
Car c’est toi dont j’ai besoin
Toi qui descendrais mon chien
Malbrouk et mes poubelles
Et si la vie, si la vie devenait bancale,
On s’en bat de l’œil, on plante là tout
Et l’on part en cavale
Et si la vie, si la vie devenait banale,
On se peint le nez, se prend pas le choux
Et l’on fait carnaval
Si les cours du cacao
Faisaient déborder les eaux
De ton bain pour te sau-
Ver j’me jett’rais à la baille,
À nager jusqu’au Frioule
Appelant Moïse à partager la houle
Pour te pêcher vaille que vaille
Si tu connaissais mes hauts
Et mes bas de bas en haut
Tu saurais que pour sau-
Ver ma peau de vieille canaille
Et pour m’arracher aux foules
Il suffit d’ôter ton pull
et tes bas maille à maille
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7. |
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Aux premières heures où les enfants dorment
Où la toile cirée se dérobe
À l’avant des frigos
Où coule une eau-de-vie
Quand les roulis du jour l’abandonnent
Monsieur nuit prend sa tête et cogne
Et la vide et la serre
Dans un étau d’éther
Un vague à l’âme
Oui mais comment fabriquer des filles
Faut des perles et du fil
Et des pères comme rois
Lui ne l’est pas
Cinquante passage des Désirs
Le sort a scellé les deux grilles
Il laisse un cul-de-sac
Quand le ressac prend la belle
Il perd son grec et son latin pour
Un A tréma qui passe à trépas
En volant hier sur RATP-Air
L’appareil reste au ciel
Oui mais comment fabriquer des filles
Faut déchiffrer des milliers
De châteaux, des lois
Qu’il ne sait pas
Il restera des années lumières
Seul à remonter pierre à pierre
Un semblant de dimanche
Pour ceux qui dans ses hanches
Se lovaient
Oui mais comment fabriquer des filles
Faut du bleu, du qui brille
Et trois yeux qu’il n’a pas
C’est ce qu’il croit
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Problème de Luxe Berlin, Germany
Problème de luxe erzählt Lebensgeschichten in eingängigen, intimen Melodien. Die französische Kombo mit osteuropäischem Touch schreibt in ihrer kreuzberger Küche seit über 10 Jahren Songs, die sich wie Gipsy-Schlager anhören. Mit Melancholie und Selbstironie geht es um die Lebensfreude der Verliebtheit, die Hoffnung nach der Katastrophe oder die Lust, alt zu werden. ... more
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